Tout n’est pas rose dans l’empire Sotheby’s. Si 2021 fut une référence pour l’américaine, enregistrant record sur record, la maison a connu quelques tensions en interne.
Tout a commencé en mars par la plainte d’un comptable. Fenwick, qui a travaillé pour Sotheby’s d’avril 2017 à juin 2020, accuse l’entreprise de violer la loi new-yorkaise « Freelance Isn’t Free Act ». Cette loi, promulguée en 2017 dans la ville de New York sous la pression du syndicat des travailleurs indépendants, impose qu’un contrat de travail soit fourni dès que la rémunération dépasse les 800 $. Dans le cas de Fenwick, le contrat n’a pas été prolongé après juin 2020 bien qu’il ait continué à exercer ses fonctions. Le comptable du New Jersey a donc demandé à voir son statut requalifié comme employé, demande rejetée par Sotheby’s. Ce dernier allègue aussi ne pas avoir été payé à temps, que la maison a essayé de le payer en deçà de la somme initialement convenue et qu’il aurait subi des représailles lorsqu’il a demandé son dû. Les choses se corsent encore lorsque l’on découvre qu’une quarantaine de personnes seraient dans la même situation que Fenwick et que Sotheby’s fait, désormais, l’objet d’un recours collectif alléguant des mauvais traitements et une classification erronée de ses employés. Une audience de présentation de la requête se tiendra le 17 janvier au tribunal fédéral du district du New Jersey. Et les déboires juridiques de Sotheby’s ne s’arrêtent pas là. Une plainte déposée par le procureur général de l’État, Laetitia James, accuse Sotheby’s d’avoir recouru à des certificats d’exonération fiscale qui présentaient faussement un acheteur particulier comme un marchand d’art, lui permettant ainsi de profiter d’une loi new-yorkaise qui exempte les marchands d’art de payer la taxe de vente s’ils précisent au contrat qu’ils prévoient de revendre l’objet. Affaire à suivre.