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Tancredi, l’avant-garde italienne vient à Paris

Publié le , par Claire Papon et Sophie Reyssat
Vente le 19 mars 2023 - 14:00 (CET) - Hôtel des ventes du Château, 13, avenue de Saint-Cloud - 78000 Versailles

Pour la première fois, un tableau du protégé de Peggy Guggenheim est mis en vente dans l’Hexagone.

Tancredi Parmeggiani (1927-1964), Senza Titolo, composition abstraite recto verso,... Tancredi, l’avant-garde italienne vient à Paris
Tancredi Parmeggiani (1927-1964), Senza Titolo, composition abstraite recto verso, tempera sur Isorel, vers 1954, 120 140 cm.
Estimation : 30 000/50 000 

Certains se font un nom. Tancredi Parmeggiani s’est fait un prénom, avec lequel il est passé à la postérité après son suicide dans le Tibre, à 37 ans. Le protégé de Peggy Guggenheim, dont l’œuvre a été mise en lumière par une rétrospective à la fondation vénitienne de la mécène américaine, en 2016-2017, est un artiste rare sur le marché. Ses tableaux sont généralement présentés dans son Italie natale. Inédit, celui-ci serait le premier à être proposé en France, selon son expert, Thomas Morin-Williams. Il s’agit en réalité d’une œuvre double, chaque face du panneau d’Isorel ayant été peinte d’une composition abstraite. Tancredi, qui découvre l’avant-garde européenne à Paris, en 1947, poursuit dans cette voie en rejoignant le groupe Âge d’or et en participant à une exposition d’art abstrait à la Galleria nazionale d’arte moderna, à Rome, en 1951. L’année suivante, il signe le manifeste du mouvement spacialiste fondé par Lucio Fontana. Il participe ensuite à l’exposition «Tendances actuelles», à la Kunsthalle de Berne, partageant l’affiche avec Georges Mathieu, Jackson Pollock ou encore Wols. Nous sommes en 1954, une année faste, où il peint le panneau reproduit, et où son travail est présenté par Peggy Guggenheim dans son Palazzo Venier dei Leoni. Il y travaille en résidence depuis sa rencontre avec cette dernière, à son arrivée à Venise, en 1951. Après Jackson Pollock, il est le seul peintre à avoir été mis sous contrat par la galeriste, qui fait la promotion de son travail auprès des musées et des collectionneurs américains. L’écrivain et metteur en scène Alan Ansen s’installe justement dans la Cité des Doges en 1954. Mis en contact avec la collectionneuse par l’écrivain Steven Moore, il se lie d’amitié avec elle et entre alors sans doute en possession du tableau de Tancredi. Il repartira de Venise avec l’œuvre, en 1963. Il l’a conservée jusqu’à sa mort, en 2006, date à laquelle elle a été léguée à son ami Yannis Zervos.

dimanche 19 mars 2023 - 14:00 (CET) - Live
Hôtel des ventes du Château, 13, avenue de Saint-Cloud - 78000 Versailles
Osenat
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