Héros aux traits intransigeants, Tamon-Ten (voir Gazette n° 3, page 32) régnait sur une vacation nantaise avec 9 760 €. Cette entité japonaise s’affirme comme l’un des quatre gardiens bouddhiques des points cardinaux, trônant dans les temples de l’archipel. Ce guerrier, appelé également Bishamon-Ten, surveille le nord. Deux inscriptions situées sous sa tête précisent sa provenance, le prestigieux temple Todai-Ji, de Nara, et son auteur, le sculpteur Hatta Jokei. La date de la réalisation de cette œuvre volontairement impressionnante est même indiquée : 1757. Suivaient, tout aussi raffinées, deux lithographies en couleurs signées Alfons Mucha. Deux profils précieux, surchargés de bijoux baroques, et baptisés Têtes byzantines se répondaient ; l’une représentait une Brunette et l’autre une Blonde. Ces épreuves changeaient de mains en échange de 8 540 €. Une belle cote qui se maintient, sans doute ravivée par la rétrospective récemment consacrée à l’artiste tchèque à Paris au musée du Luxembourg. Pour ce même prix, on pouvait aussi obtenir une toile lumineuse de Gaston Balande, célébrant La Fête du centenaire de l’établissement thermal de Saujon le 11 septembre 1960, issue d’un ensemble plus large. Notons encore une paire d’épis de faîtage en faïence de Nevers, des pièces attrayantes, situées à mi-chemin entre arts décoratifs et populaires, qui étaient achetées 4 270 €.