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T comme tapisserie : le XXe siècle

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Dans le bouillonnement artistique du siècle dernier, la tapisserie n’est pas en reste. À Aubusson notamment, les ateliers se multiplient à la faveur de la considération nouvellement portée par les artistes pour le savoir-faire des lissiers.

Manufacture d’Aubusson, d’après Fernand Léger (1881-1955), Composition abstraite,... T comme tapisserie : le XXe siècle
Manufacture d’Aubusson, d’après Fernand Léger (1881-1955), Composition abstraite, tapisserie en laine à six couleurs reprenant une maquette de l’artiste pour un mural de 1953, tissée sur métier de basse-lisse dans l’atelier de Tabard Frères et Sœurs en 1962, 195,5 394 cm. Hôtel Drouot, 23 février 2021. Ader OVV. © ADER
Adjugé : 128 000 
Au tournant du XX e   siècle, les expérimentations soignées du mouvement Arts &  Crafts et des Nabis (voir l'article T comme tapisserie : le XIXe siècle de la Gazette n ° 13, page  204) ne tardent pas à faire des émules. Partout en Europe éclosent des ateliers privés qui ne considèrent plus la tapisserie comme un ornement mural, mais plutôt comme une fresque mobile sur laquelle l’idée de profondeur peut être explorée sans revenir à la perspective linéaire. Le traitement optique des œuvres modernes convient ainsi admirablement à la souplesse mouvante d’un tissu qui épouse, presque mieux que la toile, l’idéal d’artistes régulièrement invités à fournir des cartons aux manufactures. Dans le souci d’accompagner la modernité, les ateliers nationaux français instillent une nouvelle orientation grâce notamment à l’action emblématique d’Antoine-Marius Martin, directeur de l’École nationale des arts décoratifs d’Aubusson de 1917 à 1930. Tiraillé entre l’héritage d’une…
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