Elle est la seule institution nationale dédiée à l’art contemporain avec un centre d’art, une école supérieure d’art, une résidence d’artistes et une bibliothèque spécialisée. Son directeur nous raconte son histoire et ses transformations et nous confie sa vision pour ce lieu de création.
Qu’était originairement la Villa Arson ? Au XVI e siècle, ce site est celui où, pour en faire leur terrain agricole avec l’autorisation des capucins qui étaient déjà là, s’installent des moines italiens fuyant la peste qui sévit dans leur pays. Ce sont eux qui ont planté, en 1530, les premiers oliviers que l’on voit en arrivant à la Villa. Le site était donc d’abord un espace de production agricole, tandis que l’abbaye était installée juste en dessous. Au début du XIX e s’installe ici Pierre-Joseph Arson, premier consul à Nice à l’époque où la ville était rattachée au comté de Piémont-Sardaigne. Arson fait de la villa sa demeure d’apparat, avec la maison rouge, qui est actuellement son siège d’administration, et un autre bâtiment attenant. Il aménage un jardin à l’italienne en terrasses, qui descend progressivement en regardant vers la mer. Quand il s’en va, la villa est transformée en hôtel, puis en clinique psychiatrique pour devenir, enfin, la propriété de la Ville de Nice. Celle-ci la cédera au franc symbolique à l’État, pour permettre à André Malraux d’y réaliser le projet qu’il porte pour la décentralisation de la culture et de l’enseignement artistique en France. Considérant que les Beaux-Arts de Paris étaient un endroit très…
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