Embruns et cris de mouettes garantis lors de cette vacation nantaise, où l’on dispersait la collection d’un connaisseur, fasciné par les ports et les plages du grand Ouest, de la Bretagne à l’île de Ré. Le voyage débutait à Locmariaquer, magnifié par une aquarelle signée d’Ernest Guérin, un Rennais qui étudiera et travaillera à Paris, mais prendra pour thème récurrent sa province natale (voir Gazette n° 37 page 118). Frappante par sa profondeur jouant sur la surperposition de plans nacrés, l’œuvre était emportée pour 16 200 €, ce qui la situe dans la fourchette haute de la cote (source Artnet). Autre virtuose des cieux colorés de l’aube au crépuscule, Ferdinand du Puigaudeau, auteur ici d’une toile représentant Le Croisic, la côte sauvage ; pour ce panorama rocheux et parcouru par la houle, il fallait débourser 6 944 €. Quant à Jean Rigaud, il avait choisi en 1983 de poser son chevalet vers L’Ile d’Yeu, le port de plaisance, sujet d’une huile caractéristique par ses multiples touches vibrantes et vendue 5 952 €. Une île qui a beaucoup été parcourue et dépeinte par Paul Nassivet, dont pas moins de cinq tableaux étaient accessibles en ce mardi 30 octobre. À l’image de L’Ile d’Yeu, bâteaux au port, toile adjugée 2 480 €. Cap au sud pour finir, avec Henry Simon, artiste vendéen né à Saint-Hilaire-de-Riez qui n’a cessé d’arpenter sa région, de Noirmoutier à l’intérieur des terres, pour en traduire toutes les nuances. On en avait un bel exemple avec ce Marais vendéen parti à 4 216 €.