Gazette Drouot logo print

Succession Denise René : abstraction et art cinétique

Publié le , par Henri Guette
Vente le 05 décembre 2022 - 14:30 (CET) - Salle 1 - Hôtel Drouot - 75009

Galeriste reconnue, célébrée par l’institution, Denise René fut l'ordonnatrice d’une ligne artistique identifiable. Sans surprise, la vente de sa succession permet donc de retracer l’histoire de ses choix et de l’art construit.

Gregorio Vardanega (1923-2007), Polychromie électronique I, 1965-1970, boîte lumière... Succession Denise René : abstraction et art cinétique
Gregorio Vardanega (1923-2007), Polychromie électronique I, 1965-1970, boîte lumière avec Plexiglas de couleurs, signature gravée en bas à droite, titrée, datée, située à Paris et contresignée au dos, 100 100 21 cm (détail).
Estimation : 15 000/25 000 
« L’intrépide »  : première galeriste à avoir fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou en 2001, Denise René (1913-2012) a activement participé à façonner l’histoire de l’art du XX e   siècle. Les quatre-vingt-dix œuvres de cette vente de succession relatent autant un parcours professionnel, des amitiés que le développement d’un goût. Défendant à rebours du marché français les artistes de l’abstraction géométrique tels que Deyrolle, Dewasne, Mortensen et Vasarely, elle accompagna le développement international de l’art cinétique de Bury, Calder , Cruz-Diez ou Soto, sans oublier de rendre hommage aux précurseurs de l’abstraction et d’ainsi prendre le temps de former toute une génération. Nouvelles formes Quand Denise René ouvre sa galerie à la libération de Paris, en 1944, dans l’ancienne boutique de mode qu’elle tenait avec sa sœur, Picasso , Braque et Matisse dominent le marché. La guerre a chassé d’Europe nombre d’artistes, et si quelques galeries sont parvenues à montrer Kandinsky, Poliakoff et Domela dans ces années d’occupation, l’anathème nazi contre le Bauhaus et toutes les formes d’art qualifiées par ce régime de “dégénérées” a invisibilisé une partie des avant-gardes. Les musées français ne présentent alors quasiment pas d’art moderne dans leurs collections, et le public n’est pas habitué à d’autres formes que figuratives.   Jean Tinguely (1925-1991), Métamorphose II, n° 102 , 1956, douze éléments métalliques…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous
lundi 05 décembre 2022 - 14:30 (CET) - Live
Salle 1 - Hôtel Drouot - 75009 Paris
Digard Auction
Lire les articles liés à la vente