Les tribunaux américains peuvent juger des violations du droit international à travers le monde. Cette compétence s’étend-elle aux actes de spoliation visant les Juifs allemands comme les propriétaires du trésor des Guelfes ? La Cour suprême des États-Unis est saisie de la question.
L’Allemagne n’en a pas fini avec la bataille du trésor des Guelfes. Considéré comme le plus riche bien liturgique médiéval mis sur le marché au XX e siècle, cet héritage de la maison de Brunswick-Lüneburg, estimé 200 M€, est exposé au musée des Arts décoratifs de Berlin. Il est revendiqué depuis douze ans maintenant par les descendants d’antiquaires juifs, qui avaient dû le revendre en 1935 à Hermann Goering, lequel l’a fait entrer dans la collection de la Prusse dont il était Premier ministre. À leurs yeux, il ne peut s’agir que d’une spoliation, considérant que « toute cession d’entrepreneurs juifs à la puissance publique, dans le climat de terreur de l’époque et d’angoisse pour leur sort, doit être considérée comme une vente forcée ». En 2014, une commission de médiation, formée d’historiens et dirigée par Jutta Limbach, leur a donné tort, considérant la vente comme volontaire et correspondant aux cours du…
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