Moïse Kisling ou Frank Boggs pour la peinture, et la très recherchée maison Charles pour la décoration, sont quelques uns des grands noms qui dominaients cette session marseillaise.
De Kisling, on pouvait acquérir une Petite tête, charmant portrait, très représentatif de son travail d’épure sur le visage féminin. Cette jeune fille peinte en 1934, aux cheveux noirs et aux grands yeux bleus, comme plongée dans sa rêverie, n’attirait pas moins de 26 040 €. De l’Américain Frank Myers Boggs se distinguait un panorama représentant le Port de Marseille (4 466 €). Né dans l’Ohio, ce peintre fera son apprentissage à Paris auprès de Jean-Léon Gérôme avant d’entamer une carrière de paysagiste, privilégiant ports et marines aux cieux tourmentés. En revanche, les Baigneuses de Louis Survage (voir Gazette n° 19, page 128) n’ont pas trouvé preneur. Au rayon des arts décoratifs, on relevait surtout ce rare bassin circulaire en laiton ciselé et incrusté de filets d’or. Il avait vu le jour en Iran, au XIVe siècle, et plus précisément dans la province de Fars, au sud-ouest du pays. Celle-ci serait la terre d’origine des Persans, et berceau de leurs créations artistiques. Ornée de personnages et d’entrelacs, la pièce nécessitait 4 712 €. Très en vogue à la fin du siècle dernier et à nouveau dans le vent , les productions de la maison Charles s’illustraient à travers une paire d’appliques en bronze doré, du modèle «Guadeloupe» (et signées Chrystiane Charles). Elles s’illuminaient désormais pour 4 588 €.