Handicapé par la figure tutélaire et toute-puissante de son père , Qianlong, qui ne le laissera jamais gouverner avant sa mort , Jiaqing (1796-1820) n’est certes pas le plus connu des empereurs de Chine, mais, comme ses prédécesseurs, il apposa sa marque sur les porcelaines. On sait aussi qu’il affectionnait la symbolique des fleurs et des fruits, et que le choix des décors ne devait rien au hasard. Sur ce vase émaillé polychrome (h. 35,5 cm), des branches de grenadier bourgeonnent et des grenades entières explosent en une profusion de graines. C’est l’un de ses thèmes favoris, qui se retrouve sur des boiseries de son palais d’Été. Il s’agit pour Jiaqing de formuler le souhait d’avoir une longue descendance de fils… Il aura Daoguang, qui lui succédera de 1820 à 1850. Les bienfaits des grenades se reportaient sur le résultat de cette belle pièce : 194 060 €, vendredi 29 juin à Drouot, chez Jean-Marc Delvaux (Cabinet Portier et associés).