Il était âgé de 48 ans. Né en 1972 à Kinshasa, de père congolais et de mère danoise, Sindika Dokolo fait ses études en Europe et devient rapidement un entrepreneur à succès, régnant sur l’industrie minière et de la téléphonie en Angola – pays dont le père de son épouse, Isabel dos Santos, est l’ex-président. À la tête d’un empire financier inédit en Afrique, il crée une fondation à son nom à Luanda, un mouvement citoyen – Les Congolais debout –, et finance des expositions d’artistes africains à l’étranger. «Tu avais une ambition, celle d’être le premier Africain à monter une des plus belles collections d’art africain du monde», se souvient son ami Didier Claes. Sa collection, débutée à 15 ans, compte environ 3 000 œuvres classiques et contemporaines. Sa réputation s’était néanmoins récemment ternie avec les «Luanda Leaks», enquêtes judiciaires soupçonnant son épouse – la femme la plus riche d’Afrique – et lui-même d’avoir détourné 1 Md$ d’argent public angolais.