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Si Versailles m’était conté II

Publié le , par Jean-Louis Gaillemin

Bien avant la réhabilitation des espaces muséaux dus à Louis-Philippe, la conservation du château a voulu restituer les appartements royaux dans leur aspect d’avant la Révolution.

La Chambre de la Reine. Si Versailles m’était conté II
La Chambre de la Reine.
© J.-M. Manoï
En 1892, avec la nomination de Pierre de Nolhac (1859-1936) à la tête du musée de Versailles, l’idée du château-demeure va s’opposer à celle du château-musée, au profit d’une restitution des appartements royaux tels qu’ils étaient en 1789, avant que les ventes révolutionnaires n’en dispersent le mobilier. À cette date, ce n’est plus le Versailles de Louis-Philippe qui fait rêver, mais celui, nostalgique et automnal, peint par Alexandre Benois (1870-1960) et chanté par Henri de Régnier (1864-1936) (voir Gazette n°  39, p.  230). Plus que le Roi-Soleil, c’est désormais Marie-Antoinette, celle à laquelle pensent tous les Français lorsqu’on dit simplement «la reine», selon la formule de Nolhac, et qui hante les visiteurs et visiteuses, telles Miss Moberly et Miss Jourdain, croyant l’apercevoir à Trianon le 10 août 1900 : «Elle portait un chapeau de soleil blanc, perché sur d’épais cheveux blonds qui bouffaient autour de son front […] je commençais à me sentir comme dans un rêve». Sa chambre et ses petits appartements, comme le cabinet de la Méridienne, seront les premiers à profiter du «remeublement». Si le conservateur réussit à faire revenir du Louvre des meubles versaillais…
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