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Sheila Hicks, fileuse d’espaces

Publié le , par Céline Piettre

L’artiste est partout. Au Centre Pompidou avec une rétrospective, au domaine de Chaumont-sur-Loire avec une nouvelle commande, à la Biennale de Venise l’an passé. Retour sur une success-story tissée de rencontres.

Sheila Hicks Sheila Hicks, fileuse d’espaces
Sheila Hicks
© Cristobal Zanartu
C’est dans un café, à deux pas du Centre Pompidou où se tient sa première rétrospective française, que nous rencontrons Sheila Hicks. De là où nous sommes installées, on aperçoit en transparence, à travers la baie vitrée de la Galerie 3, l’empilement de pelotes monumentales qui compose La Sentinelle de safran . La reine du textile désirait que cette exposition soit ouverte sur la rue. «Le soir du vernissage, il a neigé. Avec tous ces parapluies, c’était fantastique», confie-t-elle. L’artiste de 84 ans, née dans le Nebraska et venue s’installer définitivement à Paris en 1964, n’en finit pas d’admirer cet accrochage «en mouvement», réalisé avec l’aide du conservateur Michel Gauthier. «J’aime l’idée que certaines pièces semblent avoir été déposées contre le mur, comme par hasard». Depuis l’inauguration, elle a déjà modifié l’éclairage, ainsi que la disposition de Córdoba , dont la structure de lin peut se positionner aussi bien horizontalement qu’à la verticale. «On va aussi ajouter des bâtons», nous interrompt-elle, sans vraiment se soucier de la conversation en cours ni de la question précédemment posée. Dans son français ponctué d’anglais vient parfois se glisser un mot en espagnol, langue qu’elle parle couramment depuis ses quatre années passées au…
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