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Réalisées à la fin de l’époque révolutionnaire, cette tasse et sa soucoupe sont le résultat d’une fructueuse collaboration entre le peintre Nicolas Dodin et les doreurs Girard et Prévost, sous la direction de Lagrenée.
Leur couleur bleu céleste et leur décor en médaillon de scènes mythologiques entouré d’un liseré doré séduiront tous les amateurs de la manufacture de Sèvres. Les marques apposées sous chacune de ces deux pièces révèlent leurs auteurs. Le peintre Nicolas Dodin, actif à Sèvres entre 1754 et 1803, se cache ainsi sous l’initiale «K», tandis que «GI» désigne le doreur Étienne-Gabriel Girard, actif entre 1762 et 1800, «HP» sous la soucoupe correspondant à Henri-Martin Prévost, un autre doreur présent entre 1757 et 1797. Ce trio œuvra en 1793-1794 (d’après les lettres-dates «rr») à la réalisation de ces porcelaines, qui sont passées par la prestigieuse collection Édouard Chappey, centrée sur le XVIIIe siècle, dispersée en partie à l’Hôtel Drouot en 1907. Les quatre médaillons ovales sont inspirés des œuvres du peintre Jean-Jacques Lagrenée dit le Jeune (1739-1821), qui fut directeur artistique de la manufacture à partir de 1785. On retrouve dans ces scènes inspirées de la mythologie le style classique, tourné vers l’Antiquité, qui le fit nommer par le comte d’Angiviller à ce poste prestigieux en plein règne de Louis XVI. Les médaillons de la tasse sont ornés d’un personnage féminin portant une corbeille de fleurs et d’un homme au vase antique, tandis que sur ceux de la soucoupe figurent Vénus endormie et Léda et le cygne.
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