Consacrée surtout aux maîtres du XXe siècle, cette vacation cannoise mettait en lumière le travail rigoureux de la peintre coréenne.
Toujours très recherchée, l’œuvre de Seund Ja Rhee brillait en tête du palmarès, avec 62 400 €. Sa Composition brossée en 1961 rappelle les préceptes appliqués tout au long d’une carrière dédiée à l’abstraction par cette Coréenne installée en France dès 1951, bien avant de se faire construire une maison-atelier (la Rivière argent), à Tourettes-sur-Loup, près de Vence. Ainsi la toile (73 x 60 cm) déroule-t-elle ses plans successifs, ponctués de motifs géométriques inspirés par les symboles et caractères des écritures coréenne et japonaise. Retour en Asie avec l’œuvre de Paul Jouve, qui met en scène une Panthère noire marchant de profil à gauche (voir l'article Beauté féline signée Paul Jouve de la Gazette n° 7, page 85), exécutée à l’encre et lavis. La feuille montrant l’un des redoutables hôtes de la jungle indienne, et ce dans toute sa souplesse musculeuse (56,5 x 113,5 cm), affichait l’habituelle séduction des animaux saisis par le pinceau du grand artiste animalier de l’entre-deux-guerres ; aussi, le fauve était apprivoisé avec 19 500 €… Un univers bien différent de ceux prisés par Jean-Gabriel Domergue, plus attiré par les ambiances mondaines parisiennes. Le peintre de la femme sophistiquée des années 1940 s’attaquait cette fois au monde du spectacle, en dessinant ce French cancan fort enlevé, à l’aquarelle sur papier (120 x 179 cm). Il vous en coûtait 8 450 € pour l’accrocher chez vous.