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Serge Fauchereau, pleins phares sur Tzara

Publié le , par Christophe Averty

L’exposition conçue par Serge Fauchereau explore les diverses facettes du fondateur du mouvement Dada. Un vibrant hommage au poète, au défricheur esthète et à sa liberté.

Serge Fauchereau par Didier Pruvot.© Flammarion  Serge Fauchereau, pleins phares sur Tzara
Serge Fauchereau par Didier Pruvot.
© Flammarion
En roumain, «Tzara» signifie la terre. Ce pseudonyme que choisit, dans sa langue natale, le jeune Samuel Rosen-stock aurait-il valeur d’empreinte ou de symbole ? En se nommant ainsi, le poète emporte, comme accrochés à ses semelles, de Bucarest à Zurich, puis à Paris, sa terre d’origine, sa culture populaire et le souvenir des vastes panoramas forestiers qui inondent son pays. Avec ce nom d’emprunt, l’artiste semble clamer, dès 1915, son grand dessein : embrasser le monde. Telle une vigie découvrant une terre à l’horizon, il va explorer l’essence d’une beauté commune à tous les peuples, des confins de l’Afrique jusqu’en Océanie. Cette poésie, qui suscitera l’élan d’esthétiques nouvelles, fera table rase des archétypes occidentaux et des conventions de son temps. Libre trublion, à la fois collectionneur, écrivain d’art et poète radical, Tristan Tzara (1895-1963), au monocle docte et distant, est un être complexe. Mal compris voire méjugé, il reste pour Serge Fauchereau, historien de l’art et de la littérature, un objet de recherche et de passion. Auteur d’ouvrages de référence, associé aux grandes expositions du Centre Pompidou (Paris-New York, Paris-Berlin, Paris-Moscou), le spécialiste des avant-gardes a réuni au musée d’art moderne de Strasbourg,…
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