Une histoire imprégnée du souffle commercial du XIXe siècle où pousse une floraison de grands magasins : c’est dans ce contexte que naissent les origines et les mutations de l’actuel Palais de l’Art déco de Saint-Quentin.
La France du XIX e siècle a connu une révolution commerciale et industrielle sans précédent avec la loi Le Chapelier de 1791, proclamant la liberté de commerce sans restrictions. La capitale donna l’exemple avec le Bazar Français (1819), le Bon Marché (1853), le Bazar de l’Hôtel de Ville (1856), la Samaritaine (1870) ou encore les Galeries Lafayette (1893). Ses nouveaux temples de la consommation gagnèrent tout le territoire. C’est aussi l’avènement des prix affichés, modérés et non négociables. Période propice à un libéralisme encore balbutiant où de jeunes entrepreneurs ambitieux ont vite pressenti que l’alliance du commerce, de la finance et de l’audace était un excellent tremplin d’ascension sociale et professionnelle. Saint-Quentin n’échappera pas à ce gigantesque rouleau compresseur. Boutiques et échoppes se multiplient comme des petits pains dans le centre de la ville et son agglomération. Le commerce de détail et de demi-gros, souvent tourné vers le textile, attire le chaland et la presse. Néanmoins, dès les années 1870, la diversité des produits est telle que bon nombre de magasins vont prendre la dénomination de Grand Bazar,…
com.dsi.gazette.Article : 26972
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.