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S comme soie : le XXe siècle

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Après l’invention du fil synthétique, l’industrie soyeuse connaît de nouveaux modes de production. Entre artisanat d’art et fibres artificielles, haute couture et développement du prêt-à-porter, le métier va être mis à rude épreuve.

Jean Dessès (1904-1970), robe du soir en mousseline de soie ivoire, vert et noir,... S comme soie : le XXe siècle
Jean Dessès (1904-1970), robe du soir en mousseline de soie ivoire, vert et noir, faille ivoire pour le fond, printemps-été 1952. Hôtel Drouot, 19 mai 2022. Tessier & Sarrou et Associés OVV. M. Grassat.
Adjugé : 12 160 
En 1884, alors que les canuts voient leur savoir-faire s’échapper dans la mécanisation, le comte Hilaire de  Chardonnet entre dans l’Histoire grâce à sa savante recette de la rayonne à nitrocellulose. Ce fil artificiel, aux propriétés parfaitement identiques à celles de la soie, présente le considérable avantage d’être nettement moins onéreux que le fil naturel. Pour les soyeux, c’est une aubaine qui connaît un véritable engouement, mais qui leur permet surtout de démocratiser et d’industrialiser massivement leur production. Vent debout face à ce phénomène qui n’est pas anecdotique, quelques personnalités, tel William Morris en Angleterre, défendent un artisanat respectueux des traditions et accessible au plus grand nombre. Dans le domaine textile, Mariano Fortuny est de ceux-là. Ce créateur venu d'Espagne se distingue par des soieries qu’il teint et imprime de décors, soigneusement apposés après…
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