Vente le
18 mars 2019 - 14:00 (CET) -
Salle 5-6 - Hôtel Drouot - 75009
Le hasard fait parfois bien les choses… Un jour qu’elle se promène rue de Birague, dans le Marais, Roxane Debuisson (voir Gazette n° 9, page 27) manque de recevoir sur la tête la boule de fer doré modèle traditionnel d’enseigne des coiffeurs français que son propriétaire s’apprête à remplacer par un néon. Elle s’en inquiète,...
Créée en 1902, la société Nord-Sud a construit et exploité trois lignes de métro jusqu’en 1931, avant d’être absorbée par la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), elle-même devenue, après sa nationalisation en 1948, la Ratp. En août 1974, Roxane Debuisson apprend par un ami du musée des Transports parisiens que les anciennes voitures rouges et vertes de la ligne 12 vont être broyées sur un chantier de démolition à Pantin. Elle s’y précipite et sauve de la destruction une dizaine de banquettes, plaques de parois de voitures, appliques lumineuses, un panneau d’information et ce siège de voiture de première classe garni de moleskine des années 1920 (98 x 47 x 44 cm). Son estimation ? 200/220 €.
Créée en 1902, la société Nord-Sud a construit et exploité trois lignes de métro jusqu’en 1931, avant d’être absorbée par la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), elle-même devenue, après sa nationalisation en 1948, la Ratp. En août 1974, Roxane Debuisson apprend par un ami du musée des Transports parisiens que les anciennes voitures rouges et vertes de la ligne 12 vont être broyées sur un chantier de démolition à Pantin. Elle s’y précipite et sauve de la destruction une dizaine de banquettes, plaques de parois de voitures, appliques lumineuses, un panneau d’information et ce siège de voiture de première classe garni de moleskine des années 1920 (98 x 47 x 44 cm). Son estimation ? 200/220 €.
Le hasard fait parfois bien les choses… Un jour qu’elle se promène rue de Birague, dans le Marais, Roxane Debuisson (voir Gazette n° 9, page 27) manque de recevoir sur la tête la boule de fer doré modèle traditionnel d’enseigne des coiffeurs français que son propriétaire s’apprête à remplacer par un néon. Elle s’en inquiète, l’acquiert et se précipite à la caserne de la Garde républicaine, boulevard Henri IV, où elle achète une queue de cheval le crin rappelant le cheveu, la sphère évoquant la barbe rasée de près. Ainsi commence sa collection. «Ce n’est pas une volonté, mais un accident de la vie, une nécessité vitale de sauver ce patrimoine en ce début des années 1960 où l’on rase des hôtels particuliers XVIIIe», raconte sa fille, Florence Quignard-Debuisson. Amoureuse de la capitale où elle est née, Roxane Debuisson a acheté en 1957 l’ouvrage du peintre et architecte Théodore Hoffbauer, Paris à travers les âges, qu’elle a déniché chez un libraire. Trois mille volumes, cinquante mille cartes postales, soixante-dix mille factures de commerces parisiens, de 1800 à 1940, suivront… L’ensemble a été vendu il y a quelques années, mais à de rares exceptions près, elle ne s’est jamais séparée de sa collection d’enseignes et de mobilier urbain. Inlassablement, elle sillonne Paris et récupère des bottes de fer rouge chez les cordonniers, une main gantée en fer doré, deux grands escargots chez un marchand rue de la Cossonnerie, un chapeau de cocher de fiacre rue Saint-Martin, un binocle en cuivre chez un opticien, deux silhouettes de bougnats en tôle peinte provenant d’un commerce de vins de la rive gauche. En janvier 1969, un gigantesque éléphant paré, la panse abritant une horloge, en zinc et tôle peints (vers 1840) trouve ainsi domicile dans son appartement du 19, boulevard Henri IV. Le sauvetage continue avec des plaques de rues en pierre gravée d’époque Louis XV, d’autres du second Empire, en lave de Volvic émaillée, des réverbères, des chaises et un corset d’arbre du jardin des Tuileries. Sans oublier des tableaux dont ce Marmiton aux écrevisses, place de l’Étoile, cadeau de grands chefs, maîtres d’hôtel et sommeliers à Roxane Debuisson, en 1994, lors de la remise officielle de la «Personnalité de l’année dans le monde de la gastronomie».
Installée au 48 de la rue Jacob, dans le VIe arrondissement, la librairie Alain Brieux qui a repris celle d’un certain Janvier, sise depuis 1883 est une adresse incontournable pour les collectionneurs de documents, autographes et manuscrits anciens, instruments scientifiques et médicaux. Roxane Debuisson est une fidèle du lieu. C’est donc tout naturellement que son propriétaire, connaissant l’intérêt qu’elle porte aux enseignes, l’appelle quand il décide de décrocher celle de sa librairie. Nous sommes en février 1987. 120/150 € sont demandés de cette belle pièce en métal peint et fer forgé de la fin du XIXe siècle, dans le style Directoire (131 x 74 x 6 cm).
Créée en 1902, la société Nord-Sud a construit et exploité trois lignes de métro jusqu’en 1931, avant d’être absorbée par la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), elle-même devenue, après sa nationalisation en 1948, la Ratp. En août 1974, Roxane Debuisson apprend par un ami du musée des Transports parisiens que les anciennes voitures rouges et vertes de la ligne 12 vont être broyées sur un chantier de démolition à Pantin. Elle s’y précipite et sauve de la destruction une dizaine de banquettes, plaques de parois de voitures, appliques lumineuses, un panneau d’information et ce siège de voiture de première classe garni de moleskine des années 1920 (98 x 47 x 44 cm). Son estimation ? 200/220 €.
C’est grâce à Claude Mauriac, écrivain et fils du prix Nobel de littérature, reconnaissant le personnage de son enfance dans l’appartement du boulevard Henri IV, que Roxane Debuisson apprend que cette enseigne ornait une boutique de jouets, avenue Victor-Hugo, dans les années 1920. Notre collectionneuse fera l’acquisition de ce bouffon de la commedia dell’arte en mars 1967, après que son ami Robert Doisneau la lui eut signalée. Cette grande figure (162 x 109 cm) en fer peint, d’époque second Empire, devrait trouver preneur autour de 500/600 €.600/650 € seront nécessaires pour repartir avec ce potelet d’arrêt d’autobus en fonte et tôle des années 1930 (260 x 58,5 x 43,5 cm), acquis auprès de la Ratp en décembre 1971 et installé, comme nombre des objets de sa collection, dans l’appartement de Roxane Debuisson, boulevard Henri IV à Paris. Elle aimait la rue, le mobilier urbain, les boutiques, et surtout ce Paris dont elle a voulu «empêcher la destruction, voire le départ à l’étranger». Conserver une trace de sa ville natale et de ce qui en faisait la vie quotidienne. Le Paris de son enfance…
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