Roullet-Decamps : au clair des automates

Le 4 avril prochain, les vitrines de l’Hôtel Drouot vont s’animer  ! Le fonds d’atelier du fabricant d’automates Roullet-Decamps se produira en effet dans toute sa variété, en provenance directe de la succession de la dernière propriétaire des lieux, Cosette Decamps-Bellancourt, décédée en juillet  2021. Avec elle s’éteint la dernière grande firme d’automaticiens parisiens, et ce sont plus de cent soixante pièces, explorant une longue période d’activité sur quatre générations, qui se préparent en coulisses pour une représentation publique sur la grande scène des enchères. Depuis le «Petit jardinier» apparu en couverture du premier catalogue, en  1878, de nombreux clowns, équilibristes, belles marquises, magiciennes et autres bébés joufflus, toute une foule d’anonymes et d’animaux savants sont venus grossir les rangs d’une famille certes un peu déjantée, mais créée uniquement pour fabriquer de la joie. Une success story comme on les aime L’aventure rejoint celle de Jean Roullet  (1829-1907), jeune Dauphinois monté à la capitale pour y apprendre le métier de mécanicien outilleur, et qui, à force de façonner des pièces mécaniques pour des jouets  – dont les ateliers…