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Ron Amir, l’engagement par l’image

Publié le , par Maïa Roffé

Photographe documentaire socialement très investi, L’Israélien représente avec humilité les communautés marginalisées. Son travail est à découvrir au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, dans le cadre de la Saison France-Israël 2018.

  Ron Amir, l’engagement par l’image
 
À l’entrée de l’exposition «Ron Amir : quelque part dans le désert», présentée au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, une vidéo intitulée Don’t move ( Ne bougez plus , 2014) donne le ton. On y voit un homme, grand, courbé sous le drap d’une chambre photographique à l’ancienne, tenter de saisir par son objectif un groupe d’hommes en mouvement devant une voiture. Tandis que le soleil se couche, ils ne cessent de bouger, rient, entrent et sortent du véhicule ou du cadre, et se photographient les uns les autres avec leurs téléphones portables. «Ces hommes, des migrants illégaux venus à pied d’Érythrée et du Soudan via l’Égypte pour tenter leur chance en Israël, se trouvent devant le centre de rétention de Holot, dans le désert du Néguev, ouvert en 2013 et fermé en mars 2018. Le photographe paraît ridicule et faible face à ces réfugiés qui ont plus de pouvoir que lui. D’ordinaire, la photographie documentaire pose un problème éthique parce qu’elle tire profit de son sujet. Là, c’est tout le contraire», explique Noam Gal, conservateur du département de photographie du Musée d’Israël à Jérusalem, et co-commissaire de l’exposition.…
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