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Rodin, collectionneur d’art égyptien

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Après quinze années de restauration et d’études, la collection d’antiquités égyptiennes d’Auguste Rodin se dévoile dans une exposition qui met en évidence sa résonance sur l’œuvre de l’artiste, tout en faisant revivre la grande époque de l’égyptomanie.

Basse Époque, torse de Nectanébo Ier (380-365 av. J.-C.), quartzite, 105 cm. © MUSÉE... Rodin, collectionneur d’art égyptien
Basse Époque, torse de Nectanébo Ier (380-365 av. J.-C.), quartzite, 105 cm.
© MUSÉE RODIN, PHOTO H. LEWANDOWSKI
L’illustre sculpteur a commencé sa collection d’antiques tardivement, au début des années  1890, à l’âge de la cinquantaine. Et c’est dans une villa de Meudon, en banlieue parisienne, où il emménage à la même époque, après avoir quitté Camille Claudel et Paris, qu’il a cultivé sa passion. Ici, Rodin vivra en compagnie de ses trésors, qu’il disséminait dans les différentes pièces de la maison, dans ses ateliers et le jardin, les mêlant à ses propres œuvres, en une sorte de musée dont il ouvrait volontiers les portes à quelques privilégiés. Il s’est d’abord naturellement intéressé à l’univers gréco-romain, au sommet de la hiérarchie des arts, sa première source d’inspiration. Avant de se tourner vers le royaume des pharaons, dans le sillage de l’égyptomanie qui parcourait la France depuis le début du XIX e   siècle. L’expédition de Bonaparte, le déchiffrement des hiéroglyphes, les spectaculaires vestiges exhumés des fouilles ont attisé la curiosité des scientifiques et celle du public. Au point que le filon égyptien s’est décliné tous azimuts. Théophile Gautier publie Le Roman de la momie racontant une rocambolesque aventure archéologique. Sarah Bernhardt triomphe en incarnant Cléopâtre au théâtre de la porte Saint-Martin,…
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