Cette imposante pièce mobilière (189,5 x 169 x 59 cm) rassemble tout ce que le style Louis XIII a pu élaborer en matière de luxe et de virtuosité (voir l'article Un cabinet d'ébène Louis XIII de la Gazette n° 39, page 102). D’abord par son matériau, l’ébène sculpté et gravé, mais également par un décor richement historié, prenant place à l’intérieur de panneaux octogonaux. Comme souvent à cette époque, les scènes sculptées puisent leur inspiration dans des gravures de maîtres du Nord : la composition de Suzanne et les vieillards évoque une feuille du graveur Christoffel Jegher, d’après un modèle de Pierre Paul Rubens ; quant à Judith déposant la tête d’Holopherne, elle trouve ses modèles dans certaines estampes d’Hans Burgkmair. Affichant de plus un excellent pedigree (la collection Louis Passy à Gisors autour de 1900), ce cabinet a finalement été préempté pour 19 968 € par le département des Hauts-de-Seine, pour le musée du Grand Siècle qui ouvrira prochainement à Saint-Cloud. Sans transition, le lot suivant nous transportait en plein surréalisme : Salvador Dalí signait cette Femme à la tête de rose de 1981 ; pour ce multiple en bronze avec béquille lumineuse dorée, signé et numéroté «214/350» (h. sur socle 42 cm), il fallait compter 7 090 €. Jean-Francis Auburtin fermait la marche avec Gros nuages sur les falaises de Dieppe près du val Saint-Nicolas - printemps, une gouache monogrammée (31,5 x 50 cm), adjugée 7 343 €.
.