Le 19 novembre dernier, la cour d’appel de Lyon condamnait l’ancien électricien de Picasso et son épouse. L’arrêt, particulièrement riche, est l’occasion d’éprouver l’application du délit de recel aux œuvres d’art.
L’arrêt rendu par la cour d’appel de Lyon, en novembre dernier, aux termes de dix ans de procédure, condamne l’ancien électricien de Pablo et Jacqueline Picasso, et son épouse, à deux ans d’emprisonnement avec sursis et à restituer à l’administrateur de la succession deux cent soixante et onze œuvres recelées. Le litige a pris naissance lorsque le couple a souhaité faire authentifier ces œuvres, non signées pour la plupart, qui ne figuraient pas dans les inventaires successoraux et n’avaient jamais été divulguées. Il s’agissait de dessins, esquisses, études, portraits, caricatures d’amis, lithographies, collages et deux carnets, réalisés entre 1900 et 1932 ; certains, notamment des collages, étaient extrêmement rares et s’avéraient décisifs dans l’histoire du cubisme. Une plainte a été déposée et une information judiciaire ouverte. Les époux, mis en examen, ont expliqué que, par amitié, l’artiste et son épouse leur avaient donné un sac contenant cet ensemble. Le tribunal n’a pas été convaincu et les a déclarés coupables de recel de vol. En appel, ils ont prétendu que Jacqueline Picasso leur avait confié,…
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