Les reflets dans l’eau, le frémissement de la rivière sur les barrages formés par les cailloux… Il y a tout cela dans le tableau d’Henri Martin intitulé Le Ruisseau.
Peinte vers 1926, la toile (voir Gazette, n° 16, page 75 Et au milieu coule la rivière) a constitué le meilleur résultat de la semaine avec 297 600 €. Une œuvre inspirée par le Quercy, naturellement,
et qui sera incluse dans les archives destinées au catalogue raisonné du maître. Ferdinand du Puigaudeau jouait avec L’Ombre chinoise ou Le Lapin, appelée aussi Effet de lumière (voir Gazette n° 17, page 95), une toile pleine de fantaisie qui attirait 28 520 € ; elle provenait d’un célèbre restaurant de Batz-sur-Mer, ce qui lui valait d’être préemptée par la municipalité de cette ville. Place à des personnages hauts en couleur, avec tout d’abord Jacques Villon, qui avait dépeint une Dame en bleu, Louisette, silhouette très 1900… Une toile adjugée 25 420 €. À 22 320 €, un choix s’imposait entre une peinture et une sculpture. La première, une huile sur toile signée et datée 1986, était due à Paul Rebeyrolle et s’intitulait Oui Mon Capitaine. La seconde mettait en scène Thésée combattant le Minotaure (seconde version), sous la main d’Antoine Louis Barye, modelant une épreuve en bronze patiné, signée sur la terrasse, avec le cachet rond or «collection F. Barbedienne Paris», éditée vers 1877. Un autre plasticien lui succédait avec 20 460 €, Antonin Mercié avançant l’un de ses best-sellers, le David victorieux, une sculpture en bronze à patine brune, dans une fonte de Barbedienne. Plus récent, José Maria David célébrait un Lion en chasse, avec un bronze à patine brune, numérotée EA I/V (fondeur Chapon), échangé contre 10 912 €. Place aux arts du feu avec Robert Micheau-Vernez, peintre et céramiste pour Henriot Quimper, et son groupe en faïence émaillée polychrome figurant une très rare maternité du Trégor : Itron varia breiz izel, réalisée vers 1958 (21 576 €).