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R. K. Weng le business de l’art au concret

Publié le , par Pierre Naquin

En vingt ans, Rüdiger Weng a vendu près de 20 000 œuvres de plus de 800 artistes modernes et contemporains. Se focalisant sur le milieu de gamme, il pratique une approche méthodique et pragmatique du métier de marchand…

   R. K. Weng le business de l’art au concret
  
© Weng Fine Art AG
Comment en êtes-vous venu à l’art ? J’ai grandi dans une famille d’artistes liée à l’avant-garde ouest-allemande des années 1960. Quand j’étais petit, toutes nos vacances et tous nos voyages étaient à vocation artistique. À défaut de pouvoir gagner sa vie comme artiste plasticien, mon père est devenu architecte. En 1980, après mon baccalauréat, j’ai tout de suite voulu travailler dans l’art, mais mes parents m’ont convaincu qu’il était impossible de vivre de cela, alors j’ai embrassé une carrière dans la finance. J’ai été courtier en actions, j’ai également travaillé dans les fusions-acquisitions. Dix ans plus tard, j’ai décidé de revenir à mes premières amours. Vous avez un business model très différent des autres marchands… Je n’ai jamais été un bon vendeur et je n’aime pas cela. Par ailleurs, il m’est apparu très tôt qu’il était illusoire d’espérer «créer» de nouveaux collectionneurs, au mieux un galeriste arrive à en «voler» à son voisin, rarement mieux. J’ai donc décidé de me concentrer sur ce que je savais faire le mieux, l’acquisition. Pour cela, j’achète intensément à des privés, à des marchands et aux enchères. Pour la cession, nous nous appuyons exclusivement sur des partenaires de distribution, les galeries sur des foires et plus encore sur les maisons de ventes. Elles ont l’avantage…
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