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Quelques pépites bibliophiliques de Jean Bonna

Publié le , par Anne Foster

La nouvelle s’est vite répandue : Jean Bonna, ancien banquier, membre du Conseil du fonds de dotation du Louvre et des trustees du Metropolitan, se sépare d’une partie de sa bibliothèque. Joie !

Galileo Galilei (1564-1642), Discorsi e Dimostrazioni matematiche intorno a due nuove... Quelques pépites bibliophiliques de Jean Bonna
Galileo Galilei (1564-1642), Discorsi e Dimostrazioni matematiche intorno a due nuove scienze Attenenti alla Mecanica & i Movimenti Locali [...] Con una Appendice del centro di gravità d’alcuni Solidi, Leyde, Elzevier, 1638. Exemplaire de l’édition originale, un volume in-4o ; reliure de l’époque en maroquin, les plats avec
un encadrement de filets et roulette au pointillé entièrement couverts d’un décor à la fanfare, aux petits fers, vraisemblablement par Le Gascon.

Estimation : 700 000/900 000 €
Tout livre est une aventure. À peine sorti des presses, le voici lancé pour plusieurs vies, semées de péripéties, de bonheurs et, hélas, de destructions. Ceux arrivés jusqu’à la bibliothèque de Jean Bonna ont été et sont choyés. Depuis son premier livre  un Rabelais acquis à l’âge de 9 ans chez un bouquiniste et toujours conservé , plus de trois mille volumes sont venus lui tenir compagnie… ainsi que des gravures, des manuscrits et autographes, des dessins et  par curiosité érudite  des sculptures. Mais, Jean Bonna ne s’est cependant jamais laissé distraire de son but initial : réunir la collection la plus complète possible de littérature française en éditions originales. Il est membre des grands clubs de bibliophiles, comme le Grolier Club à New York, les Bibliophiles françois à Paris, et a dirigé jusqu’en 2012 la fondation Martin Bodmer à Cologny, près de Genève, en Suisse… On peut imaginer son bonheur d’avoir réussi à acquérir un exemplaire de Mélusine ou la noble histoire des Lusignan de Jean d’Arras, écrivain français de la fin du XIV e  siècle proche de Jean de Berry, pour qui fut d’ailleurs rédigé ce récit merveilleux, à la fois roman chevaleresque et généalogique. Cet incunable, premier texte imprimé en français, paru à Lyon chez Gaspard Ortuin et Pierre Schneck en 1485-1486, est l’ouvrage le plus ancien de sa bibliothèque. Il a figuré dans l’exposition «Jean Bonna  passions littéraires françaises» à la bibliothèque de l’Arsenal, au printemps 2015, où l’on avait également pu admirer un exemplaire des Discorsi e dimostrazioni matematiche… par Galilée, imprimé à Leyde, dans l’atelier de typographie des Elzevier, en 1638. Celui-là même qui est la vedette de cette vente,…
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