Le tsunami sanitaire qui a bouleversé notre économie n'a pas épargné les établissements muséaux. Quels sont son impact sur leur mode de gestion, et ses répercussions sur leur organisation, leur offre scientifique et leur rôle ?
Le visiteur fait-il le musée ? Portes closes, les établissements muséaux du monde entier se sont vu priver sans préavis de leur principale source de revenus : la billetterie. En moyenne, elle pèse pour 40 % dans les recettes globales, atteignant 85 % dans les musées territoriaux. Avec ses 87 M€ issus de la seule billetterie en 2018, le Louvre peut évaluer sa perte consécutivement à quatre mois de fermeture à 29 M€, sans compter le repli touristique des mois à venir. L’OCDE prévoit une chute de 50 à 70 % de l’activité touristique mondiale jusqu’à la fin de l’année. Comme au lendemain des attentats, les établissements proches du public local comptent tirer leur épingle du jeu. «Nous limiterons la casse, espère Christophe Leribault, directeur du Petit Palais, fréquenté aux deux tiers par un public français. Nous travaillons depuis longtemps à la fidélisation et à faire du musée un espace de vie où il fait bon revenir». La billetterie n’est pas tout : selon l’enquête du Network of European Museum Organisations (NEMO) – réseau indépendant d’associations de musées et organismes analogues –, les plus gros musées comme le Rijksmuseum essuient des pertes allant de 100 000 à 600 000 € par semaine, celui des beaux-arts de Lyon déplorant…
com.dsi.gazette.Article : 14945
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