Eisenstein à Metz, Chaplin à Nantes, Matisse et le 7e art à Nice, arts et cinéma à Rouen : cette profusion d’expositions sur le médium marque un décloisonnement.
Une conscience de plus en plus aiguë que le cinéma est un patrimoine à valoriser au-delà de la projection en cinémathèque» ; «Un mouvement de fond» ; «Une nouvelle génération pour qui cette transdisciplinarité est acquise». On pourrait invoquer les hasards du calendrier, une pure coïncidence. Cependant, les commissaires de quatre grandes expositions sur l’art et le cinéma proposées actuellement en France sont unanimes : il est en train de se passer quelque chose. Un événement en particulier serait à l’origine de cette floraison du médium dans les musées : «Hitchcock et l’art : coïncidences fatales», initié fin 2000 au Musée des beaux-arts de Montréal par Guy Cogeval. Lorsqu’en 2014 nous avions rencontré l’ancien président d’Orsay (voir Gazette n o 21 du 30 mai 2014), aujourd’hui à la tête du Centre d’études des nabis et du symbolisme, il expliquait que le pari n’était pas gagné d’avance : «Pour moi, Hitchcock est l’un des plus grands artistes et un pilier de la culture du XX e siècle. Mais c’était moins évident à dire et à faire dans un grand musée classique il y a maintenant quinze ans qu’aujourd’hui.» L’autre principal acteur de ce décloisonnement est Dominique Païni. Déjà à l’œuvre sur «Hitchcock…
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