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Quand Edward Fields créa le tapis

Publié le , par Sylvain Alliod

Cet entrepreneur a donné au tapis américain d’après-guerre une identité résolument dans l’air du temps, qui a séduit les grandes fortunes, les stars de cinéma et la Maison Blanche.

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Edward Fields Carpet Makers, édition Ambassade, tapis «Roulette I».
© House of Taie Ping
Son nom ne vous dit rien ? Edward Fields (1912-1979) est pourtant la grande figure du tapis moderne aux États-Unis, fondateur d’une entreprise dont les créations ornent aussi bien de riches demeures de Long Island qu’ Air Force One , le Boeing 707 présidentiel utilisé par Kennedy. Il faut préciser que jamais la marque n’a été diffusée en Europe, ni même dans le reste du monde, un oubli désormais réparé par House of Tai Ping. La maison hongkongaise, l’un des leaders mondiaux du tapis de luxe, en est propriétaire depuis 2005. Yasmina Benazzou, sa directrice artistique, a exploré ses archives et a, entre autres trésors, exhumé la collection dessinée par Raymond Loewy, le père du dessin actuel de la bouteille de Coca-Cola et de nombreux logos, comme celui de Lucky Strike. La politique de réédition entreprise respecte dans certains cas les teintes originales, comme pour le tapis «Reflections I», créé à la fin des années 1960 pour l’appartement new-yorkais d’Edward Fields lui-même. A contrario, des modèles ont été recolorés, comme «Lonesome Road I», qui propose désormais de forts contrastes de jaune, bleu et taupe. Par rapport aux éditions anciennes,…
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