Le peintre couvrait de bouquets les personnages de ses deux dessins pour célébrer l’amour, son thème favori, face au visage souffrant d’un Christ flamand.
Dans son œuvre foisonnante, Marc Chagall s’est attaché à faire rayonner l’amour, mêlant intimement les couples et les fleurs échangées entre eux. À sa manière bien sûr, les choses inanimées pouvant prendre une dimension inattendue et grandir jusqu’à dépasser les figures humaines. C’est le cas de Bouquet de fleurs et personnages, réalisée à l’aide d’encre de Chine, de tempera, d’encres de couleur et de pastel sur papier. L’œuvre (35,6 x 29 cm) a été exécutée vers 1948-1949, à Orgeval comme l’indique une inscription. Accompagnée d’un certificat du comité Chagall, cette idylle était couronnée par 53 148 €. Même thématique pour la feuille suivante, un Couple où deux profils se font face, la tête de la jeune femme couverte de fleurs, ce qui lui a valu un résultat de 14 214 €. Il s’agit cette fois d’une technique mixte (29,8 x 24,5 cm) avec encre de Chine, crayons gras et de couleur et stylo bille, dédicacée à «Robert», signée et datée «1967». En haut à gauche, une autre inscription indique Marc Le message biblique 22/6. L’amour sacré, justement, n’était pas loin avec une troisième œuvre d’importance, adjugée 15 202 € : un Christ de douleur au visage sanglant. Peint sur un panneau de chêne non parqueté (30,7 x 21,3 cm), il relève de l’école de Bruges vers 1500, par un suiveur d’Albrecht Bouts, grand spécialiste de ce type de représentation frontale.