Cette scène printanière d'Achille Laugé, redécouverte dans une collection de la région toulousaine, témoigne de la volonté du peintre méridional de traduire les paysages de sa région à la manière divisionniste.
Constitué de petites touches, Amandiers en fleur dans un jardin (50 x 40 cm) a été peint avant 1900 (et sans doute aux alentours de 1897), selon la spécialiste de l’artiste, Nicole Tamburini (voir l'article Laugé, avant 1900 de la Gazette n° 8, page 100). D’une teinte fraîche et lumineuse qui recrée à merveille l’atmosphère d’un verger de son village de résidence – Cailhau, au sud-ouest de Carcassonne –, la toile devait être ferraillée en salle et par plus de dix personnes au téléphone… Une rixe devenue habituelle quand il s’agit de Laugé, et qui se soldait par le résultat notable de 112 240 €, et ce à partir d’une estimation haute de 25 000 €. Plus accessible, suivait l’œuvre d’un artiste contemporain de l’Audois : Victor Charreton, l’un des fondateurs de l’école de Murol. Il s’était ici attelé à représenter une sensible Vue de Paris, peinte à l’huile sur carton (73 x 60 cm) ; il faut mentionner que cette pièce est bien connue, car répertoriée dans le catalogue raisonné de l’artiste (n° 1717, tome 2). 11 590 € venaient la couronner. Pour 5 856 €, un choix s’imposait entre deux lots très différents. On pouvait opter pour Les Buveurs, une tapisserie de Marc Saint-Saëns, tissée dans les ateliers Tabard à Aubusson (168 x 270 cm), ou craquer pour une bague moderniste de Jean Després. Créée autour de 1930 en argent (27 g), elle présente des motifs concentriques de billes traitées en granulation, porte un poinçon de maître «JD coupe pied douche» et le poinçon crabe.