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Pour le plaisir des yeux

Publié le , par Claire Papon et Anne Foster
Vente le 22 mai 2019 - 14:00 (CEST) - Salle 6 - Hôtel Drouot - 75009

Destinés au décor des tables, les surtouts sont en vogue dès la Renaissance et jusqu’au XIXe siècle, dont ce modèle en porcelaine et argent de la maison Boin-Taburet fournit un bel exemple.

Boin-Taburet, vers 1900. Surtout en porcelaine, argent et argent vermeillé en forme... Pour le plaisir des yeux
Boin-Taburet, vers 1900. Surtout en porcelaine, argent et argent vermeillé en forme de rocher animé de tritons, reposant sur un fond de glace encastré dans une terrasse en marbre rouge griotte, 42 61 44 cm.
Estimation : 50 000/60 000 

Le 7 décembre dernier, cette maison de ventes adjugeait 108 375 € un centre de table en argent au poinçon Aucoc, de style Louis XV, aussi imposant par ses dimensions que par son vocabulaire ornemental de dieu marin, nymphes, coquilles, dauphins, putti, escalier et mufles de lion. Celui-ci, probablement objet de commande d’une grande famille, dépassera-t-il aussi son estimation ? Il illustre en tout cas la vogue dont bénéficient les surtouts luxueux et spectaculaires sur les tables françaises, particulièrement dans les dernières décennies du XIXe. Nous voilà servis avec ce modèle aux beaux contrastes de couleurs et de matériaux, sculpté d’enrochement, de bassins en cascades, animé de tritons jouant dans le courant et d’un angelot tenant une rame parmi les roches en verre moulé. Le tout étant supporté par des pieds en forme de tortue… La maison Boin-Taburet  née de l’association, en 1860, du bijoutier Émile Taburet avec Georges Boin, orfèvre et antiquaire  se distingue par la qualité et l’originalité de ses créations. «C’est peut-être M. Boin-Taburet qui a, plus qu’aucun autre orfèvre, contribué à ce retour au Louis XV. Ce n’est pas une accusation que je formule ; au contraire, je constate qu’avec un goût très personnel et un tact réel il a compris, deviné, senti ce que voulait sa clientèle ; il s’est hâté de lui offrir ce qu’elle allait lui demander», écrit Lucien Falize, orfèvre-joaillier, dans la Gazette des beaux-arts, à l’occasion de l’Exposition universelle de 1889. La messe est dite…

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