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Pour le galeriste François Laffanour, « beaucoup de choses ne sont pas regardées à leur juste valeur »

Publié le , par Céline Piettre

Ancien pucier, François Laffanour est l’un des ardents promoteurs du mobilier d’architectes du XXe siècle. Depuis 40 ans qu’il a découvert les meubles de Jean Prouvé, son enthousiasme n’a pas tari. Retour sur une success story à l’origine de la réhabilitation de tout un pan du design.

© DePasquale+Maffini Pour le galeriste François Laffanour, « beaucoup de choses ne sont pas regardées à leur juste valeur »
© DePasquale+Maffini
Vous avez affûté vos armes de marchand aux puces de Saint-Ouen à la fin des années 1970. Les fréquentez-vous toujours ? L’esprit des puces a beaucoup changé, mais j’aime encore m’y promener. À l’époque, les stands décorés n’existaient pas  : on posait l’objet à même le sol et c’est lui qui faisait l’attraction. À 10 heures du matin, tout était déjà joué  ! Beaucoup de grands marchands d’art déco y ont fait leur gamme. On était au tout début de la reconnaissance même de l’esthétique du XX e   siècle. On trouvait des objets dont personne ne voulait  : de magnifiques pièces de Chareau, Rateau, Printz, mais aussi les Gallé, que les Japonais collectionnaient avec avidité. C’était donc une période extrêmement favorable à la découverte. Aujourd’hui, le marché s’inverse, les créateurs conçoivent dès le départ des objets de collection. On ne passe plus par la case du « ça ne vaut plus rien ». Vous sous-entendez qu’il n’y aurait plus de terres à défricher dans le marché du design…  Non, malgré cela, il reste encore beaucoup de choses qui ne sont pas regardées à leur juste valeur. Il y a un véritable désamour pour tout ce qui a été conçu dans les années 1980. Idem pour le mobilier post-moderne, celui de Michael Graves par exemple. Prenez le…
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