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Pour Aliph, l’union fait la force

Publié le , par Sarah Hugounenq

Afin de sauvegarder le patrimoine dans des zones en guerre, la fondation crée une forme d’intervention sans précédent. Grâce à ses levées de fonds et à son réseau d’institutions, elle mobilise des acteurs jusque-là dispersés.

Mausolée de Mar Benham en Irak, dont la reconstruction complète de 2017 à 2019 a... Pour Aliph, l’union fait la force
Mausolée de Mar Benham en Irak, dont la reconstruction complète de 2017 à 2019 a été financée par Aliph.
© Fraternité en Irak
Trente-six mois d’existence, soixante millions de dollars levés, dix-neuf projets financés sur des théâtres de guerre. Force est de constater que la réactivité promise par Aliph, l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit, est tenue. Lancée en mars 2017 sous l’impulsion de la France (et de son président François Hollande) et des Émirats arabes unis, la fondation présidée par le philanthrope Thomas Kaplan promet de mettre sur la table 5 à 10  millions de dollars par an, en sus des procédures d’urgence qui permettent de débloquer jusqu’à 75  000  dollars. Trop longtemps la proie des beaux discours, la protection du patrimoine en guerre serait-elle en passe de changer de dimension  ? «Nous sommes en train de nous construire. Nous apprenons des discussions avec le réseau des acteurs de terrain…», tempère, loin de tout triomphalisme, l’ex-diplomate Valéry Freland, actuel directeur exécutif d’Aliph. Le terrain est en effet le principal enjeu. Agir sur fond de combats multiplie les risques financiers, juridiques, opérationnels, sécuritaires et stratégiques. Pour les circonscrire, un millefeuille de comités indépendants (conseil de fondation, conseil scientifique, panel d’évaluation scientifique,…
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