Au centre de cette pendule, supportant l’important cadran émaillé signé «Caussard horloger du roy, suivant la cour», un taureau, qui n’est autre que Zeus, le souverain de l’Olympe. Juchée tout en haut, la princesse Europe observe le divin bovin, quelques instants avant que ce dernier ne l’enlève, l’entraînant sur l’île de Crète. À gauche, sa servante tresse des guirlandes de fleurs à l’animal, et à droite se trouve le dieu Amour, responsable et témoin de cette aventure hors du commun… Tout aussi exceptionnels s’avèrent le travail du métal et l’éclat des patines, dus au célèbre bronzier rocaille Jean-Joseph de Saint-Germain, dont la signature apparaît au dos d’une volute. Ce très bel exemple de sa virtuosité a été récompensé par 22 536 €. Du côté des cimaises, quelques bonnes surprises se dessinaient, à commencer par les 8 138 € donnés pour une peinture sur panneau de chêne attribuée à Mathis Naiveu et représentant une Femme à la lecture (30 x 24 cm). Le maître flamand, œuvrant principalement à Amsterdam, s’est fait une spécialité de ce type de portraits sensuels. On peut d’ailleurs le rapprocher de la Jeune femme à sa fenêtre versant du vin vendu chez Dorotheum, à Vienne, le 24 mars 2004. De Théodore Géricault, on avait ensuite pour 6 260 €, une Étude à la pierre noire (20,5 x 31,4 cm), très enlevée, montrant des danseuses antiques au recto, et une Vénus au verso. L’œuvre était bien répertoriée car exposée à deux reprises dans les galeries Charpentier et Bignou, respectivement en 1948 et 1950. Enfin, une charmante gouache anonyme du XVIIIe siècle mettait en scène un couple d’amoureux dans une chaumière, sous le titre évocateur du Galant introduit ; elle était à vous en échange de 5 884 €.