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Pittura/Panorama. Paintings by Helen Frankenthaler au palais Grimani à Venise

Publié le , par Alain Quemin

Le marché, qui a longtemps boudé les artistes femmes, n’en finit plus de remettre en lumière celles de la seconde moitié du XXe siècle. L’Américaine Helen Frankenthaler (1928-2011) ne fait pas exception, portée par la puissante galerie Gagosian. La peintre effectue son retour à Venise, puisque ses tableaux étaient présentés...

Helen Frankenthaler (1928-2011), Riverhead, 1963, acrylique sur toile, 208,9 x 363,2 cm.... Pittura/Panorama. Paintings by Helen Frankenthaler au palais Grimani à Venise
Helen Frankenthaler (1928-2011), Riverhead, 1963, acrylique sur toile, 208,9 363,2 cm.
© 2019 Helen Frankenthaler Foundation, Inc./Artists Rights Society (ARS), New York. Photograph by Rob McKeever, courtesy Gagosian

Le marché, qui a longtemps boudé les artistes femmes, n’en finit plus de remettre en lumière celles de la seconde moitié du XXe siècle. L’Américaine Helen Frankenthaler (1928-2011) ne fait pas exception, portée par la puissante galerie Gagosian. La peintre effectue son retour à Venise, puisque ses tableaux étaient présentés dans le pavillon étatsunien lors de la 33e Biennale, en 1966 — deux ans après le sacre de son compatriote Robert Rauschenberg. Avec quatorze toiles, toutes issues de la Helen Frankenthaler Foundation, l’exposition du palais Grimani est d’ampleur réduite. Toutefois, il s’agit quasiment d’une rétrospective, du tout début des années 1950 au commencement des années 1990. Si les premiers pas d’Helen Frankenthaler apparaissent très marqués par l’expressionnisme abstrait, à partir des années 1960, l’artiste bascule dans le color field un courant que décidément, depuis quelques mois, le monde de l’art redécouvre ! Son œuvre apparaît d’une grande diversité, mais généralement moins forte que celle de ses homologues masculins aujourd’hui consacrés. Pour autant, il était pertinent de la reconsidérer au vu de jugements moins défavorables au sexe féminin. La toile la plus surprenante et la meilleure est Pink Bird Figure (1961), étonnamment annonciatrice de la peinture de Georg Baselitz. Dommage qu’Helen Frankenthaler n’ait pas persisté dans cette voie. Dans un tout autre registre, impossible de quitter le palais Grimani sans visiter le vestibule Renaissance qui a retrouvé tout son faste et ses sculptures d’origine : on touche ici au sublime.

Palazzo Grimani,
ramo 
Grimani, 4858 Castello, Venise, tél. : 0039 041 52 00 345.
Jusqu’au 17 novembre 2019.
http://www.palazzogrimani.org
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