Pékin lui ouvrira prochainement ses portes pour une nouvelle exposition, et malgré cet honneur, l’artiste reste d’une humilité confondante.
C’est dans sa maison-atelier de Corbeil-Essonnes, où il vit depuis 1957, que Pierre Scholla nous reçoit.Élisabeth, sa muse, son guide spirituel et artistique, veille au bien-être de ses hôtes. L’artiste se définit comme un «éternel optimiste» peut-être «trop gentil». S’il est, semble-t-il, à l’écart des circuits artistiques – il avoue avec pudeur désirer sortir de ce long purgatoire –, il n’a cependant rien perdu ni de sa verve ni de sa capacité à produire beaucoup. À 87 ans, inlassablement, il travaille six à huit heures par jour, toujours en quête de perfection dans son travail. «Une fleur, un oiseau, un arbre, le ciel me font rêver», nous écrivait-il pour sortir du cadre d’un curriculum vitae très strict. Il nous a confié ses souvenirs, ses doutes et ses espoirs aussi. Entretien avec un humaniste au-delà du possible, empli de compassion pour les «humbles, les petites gens» qu’il essaie d’aider avec les relations qu’au fil du temps il a pu tisser. Vous avez manifesté très jeune un don pour le dessin. Avez-vous été encouragé dans cette voie par votre famille ? Déjà, vers l’âge de 5-6 ans, je dessinais à la craie sur les chutes de cuir du magasin tenu par mon grand-père, maroquinier. En fait, tout était prétexte à dessiner. C’est surtout mon père, relieur d’art, qui m’a soutenu, mais attention, certainement pas…
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