La villa Sauber, à Monaco, met à l’honneur la bande dessinée. Une exposition en partie réalisée grâce à la collection de Pierre Passebon. Longtemps peu considéré, le 9e art entre au musée.
Tout a commencé par un coup de cœur à l’Hôtel Drouot. Une planche originale de Milton Caniff (1907-1988). Vingt-cinq ans plus tard, Pierre Passebon en possède plus de trois cents. La moitié est partie à Monaco, à l’occasion de l’exposition que Marie-Claude Beaud souhaitait consacrer à la bande dessinée avant son départ à la retraite. Une façon de clore sa carrière avec un thème qui avait valeur de symbole : au milieu des années 1970, alors jeune conservatrice, elle avait fait acheter une quarantaine de planches au musée de Grenoble, ce qui n’avait pas manqué de défrayer la chronique. Le temps lui a donné raison. Le 9 e art a depuis gagné ses lettres de noblesse. Comment est née cette exposition ? Marie-Claude Beaud savait que j’aimais la bande dessinée. Elle avait vu sur le bateau de la princesse Caroline les planches de Tintin qu’on avait accrochées aux murs, lorsque Jacques [Grange, le compagnon de Pierre Passebon, ndlr] l’avait décoré dans les années 1990. J’avais eu cette idée car on se moquait alors gentiment de Caroline en lui disant que son bateau ressemblait à celui du capitaine Haddock ! C’était des lithographies commandées à la fondation Hergé. Marie-Claude…
com.dsi.gazette.Article : 24111
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