Un menuisier dans la cour des grands.
L’histoire du siège XVIIIe siècle retient généralement les grands noms parisiens de la spécialité. On veut parler des Foliot, Cresson, Tilliard, Delanois... dont les seules mentions en ventes publiques suscitent toujours un certain émoi. Un « provincial », un provincial d’adoption devrait-on dire, peut se prévaloir d’une renommée équivalente. Pierre Nogaret figure en effet au panthéon des menuisiers. L’homme passe pour le plus célèbre maître en sièges de province. Car, c’est à Lyon où il est reçu maître en 1745, que ce Parisien de naissance ayant fait son apprentissage dans la capitale choisit de s’installer. Sa réputation franchira les limites régionales. Sans atteindre les enchères obtenues par les maîtres parisiens, ses réalisations bénéficient d’une belle cote d’amour. Entre Nogaret et le marché, la fidélité de se dément pas ; depuis plusieurs…
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