Il était un expert reconnu de la peinture ancienne et du XIXe. Il demeure aussi comme un artiste de l’abstraction lyrique, dont plus de deux cents toiles seront dispersées dans sa ville natale.
Estimés entre 50 et 1 200 €, 218 dessins, gravures et huiles de Pierre Montheillet (1923-2011) retraceront son travail depuis les années 1940. Bien que quelques figures soient encore reconnaissables dans ses premiers travaux, l’artiste choisit rapidement la voie de l’abstraction lyrique. Sous l’influence de Hans Hartung, qu’il rencontre en 1948, il se laisse aller à une gestuelle plus spontanée et à une grande liberté de composition pour créer des paysages abstraits d’une grande force expressive, jouant de l’opposition de couleurs entre le noir et des tons plus vifs. Lyonnais de naissance, Pierre Montheillet est fils d’antiquaire. Après des études universitaires, il embrasse très vite la carrière de peintre, exposant dès 16 ans au Salon d’automne de Lyon, puis à celui des Réalités nouvelles, en 1948. Son travail est aussi présenté dans les galeries de sa ville, comme Saint-Georges ou Folklore. Mais c’est comme expert en peinture qu’il obtiendra une reconnaissance mondiale : «Pierre Montheillet était une grande figure de la culture lyonnaise, mais également un expert exceptionnel, l’inventeur de la série des quatre saisons d’Arcimboldo, qu’il a découverte chez un de ses clients et a fait acheter au musée du Louvre», explique le commissaire-priseur Antoine Bérard. Grand admirateur du paysagiste lyonnais Auguste Ravier (1814-1895), il en fut également l’expert attitré.