Depuis soixante-dix ans, cette entreprise accompagne l’évolution du médium et ses artistes dans l’ultime étape de leur travail. Du négatif noir et blanc au fichier numérique, histoire d’un laboratoire pas comme les autres.
Q uel est le point commun entre Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, William Klein, Raymond Depardon, Sophie Calle, Sarah Moon ou encore Valérie Belin ? Certains d’entre eux appartiennent au temps du noir et blanc et d’autres, à celui de la couleur ou du numérique. Mais tous ont collaboré avec Picto ou continuent de faire appel à ce laboratoire pour l’étape cruciale de leur travail : la réalisation du tirage photographique. Qu’il soit destiné à être exposé ou à devenir un objet de collection, il constitue l’œuvre finale de son auteur, la concrétisation et l’accomplissement de l’acte photographique. Si, depuis la fondation de Pictorial Service en 1950 – devenu bientôt tout simplement Picto –, les outils et les techniques ont changé, les enjeux sont aujourd’hui les mêmes. La relation étroite qui unit le preneur d’image et le tireur demeure une réalité, quelle que soit la matière première, un négatif ou un fichier numérique. «Trouver un tireur qui pense comme le photographe a toujours été et reste difficile», témoignait Josef Koudelka il y a dix ans dans un ouvrage consacré au laboratoire. On ne change donc pas une équipe gagnante : les tirages panoramiques de sa récente exposition, «Ruines», présentée à la BnF, ont été réalisés par Picto. En soixante-dix ans, trois…
com.dsi.gazette.Article : 21098
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