Le musée Picasso d’Andalousie fête son 20e anniversaire avec un nouvel accrochage et une exposition dédiée à la sculpture, dans une cité qui a retrouvé vie grâce à la culture.
Le musée Picasso de Malaga a de fort bonnes raisons de célébrer son 20 e anniversaire, tant il s’est révélé un élément déclencheur de la renaissance de la cité. Ceux qui considèrent les subventions au secteur culturel comme un luxe superflu feraient bien de regarder le bilan de cette ville d’Andalousie, où elles apparaissent plutôt comme des investissements, extrêmement profitables à l’économie locale – si tant est que l’environnement suit. Pablo Picasso est né en 1881 place de la Merced, au cœur d’une agglomération alors opulente. Bernard Ruiz-Picasso, son petit-fils, raconte les origines du musée : «Il y a vingt ans, ma mère, Christine, a mis jour à ce vœu non réalisé, avec notamment le soutien de Jaime Sabartés [poète qui fut le secrétaire de Picasso]. Il faut imaginer ce que Malaga était devenue à l’époque du franquisme : un site industriel et portuaire dépéri, agité par des mouvements sociaux, victime d’une répression féroce, sur lequel une chape de plomb s’était abattue. À partir du début des années 1990, ma mère avait commencé à y montrer des expositions, avant de se mettre d’accord avec le gouvernement autonome d’Andalousie pour ouvrir un…
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