Présidente de la célèbre maison fondée en 1690, Pia Hofmann Piard nous invite à la table d’Odiot. Ces pièces d’orfèvrerie, perpétuant tradition et savoir-faire, remettent au goût du jour un certain art de vivre.
Comment êtes-vous venue à l’orfèvrerie ? Par les arts de la table. Odiot a une collection extraordinaire, qui appartient à chacun car elle est dispersée dans les plus grands musées du monde. Les moules ont été conservés, si bien qu’aujourd’hui encore, nous sommes capables de reproduire une très grande partie des pièces anciennes, créées notamment sous Jean-Baptiste-Claude Odiot, le plus grand orfèvre de la maison. Il est capital pour nous de sauvegarder et de restaurer les matrices et, surtout, de conserver les savoir-faire. Est-ce dans cette optique que vous avez créé le cercle Odiot ? Tout à fait. Odiot est resté dans la famille pendant près de deux cents ans avant de passer aux mains d’un fonds d’investissement, et son patrimoine a alors été quelque peu dispersé. Depuis que nous avons repris la maison, nous cherchons à en reconstituer le cœur. Nous participons et organisons de nombreux événements, comme des masterclasses sur les arts de la table. Nous avons rencontré beaucoup de personnes qui s’intéressent à Odiot, y compris parmi les jeunes générations. Elles possèdent des pièces de famille, ou des œuvres achetées comme pièces de collection, qu’elles ressortent de…
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