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Philippe Contamine

Publié le , par Christophe Averty

Le médiéviste et spécialiste de la guerre de Cent Ans éclaire les sources, les codes ainsi que la portée morale et symbolique de la peinture murale dédiée aux héros de la chevalerie dont le château de Castelnaud s’est doté.

Trébuchet reconstitué sur le bastion du château de Castelnaud, 2016. Philippe Contamine
Trébuchet reconstitué sur le bastion du château de Castelnaud, 2016.
© Rabouan
Vous apportez votre expertise historique à la création d’une œuvre murale, dédiée aux Neuf Preux du Moyen Âge. Quel sens cet élément décoratif revêt-il dans l’imaginaire médiéval ? Modèle pour nombre de peintures, de tapisseries, de miniatures ou d’ornements de cheminées monumentales, le cycle des Neuf Preux traverse le Moyen Âge, du XIV e au XVI e siècle. Ces archétypes de la chevalerie essaiment dans le monde féodal. On en dénombre aujourd’hui encore 70 représentations dispersées en Europe, dont différentes versions subsistent aux châteaux de Coucy, de Pierrefonds, de Langeais ou dans la maison forte de Belvès. Dès lors, il est tout à fait imaginable qu’un château médiéval du XII e  siècle, tel celui de Castelnaud, hissé sur son piton rocheux, dominant la vallée de la Dordogne, ait pu accueillir une peinture murale comme celle que réalisent actuellement le plasticien Pascal Fournigault et son équipe, avec les matériaux et les savoir-faire de l’époque. Cette œuvre de 60 m 2 complète la mission de la forteresse d’évoquer et comprendre la guerre au Moyen Âge, en présentant quelque 250 pièces d’armes,…
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