Broodthaers, Renoir, Raoul Dufy et Soulages s’ébattaient ensemble dans le joyeux bassin du XXe siècle.
Les œuvres du Belge Marcel Broodthaers (1924-1976), un homme qui a débuté en écrivant de la poésie surréaliste avant de se rendre célèbre avec ses «Poêles de moules» servies à la sauce artistique, ne sont pas fréquentes sur le marché français. Cette œuvre, titrée Les Poissons, réalisée en 1975 et constituée de neuf impressions typographiques, était donc particulièrement scrutée et son résultat de 208 794 €, tout à fait engageant pour ceux à venir. Plus contemporain encore, un brou de noix sur papier marouflé sur toile de Pierre Soulages (né en 1919), 2001-6 (35,5 x 35 cm), retenait 152 495 €. Les autres peintures étaient plus classiques et, à l’exception de la toile de Gustave Caillebotte peinte dans son jardin du Petit-Gennevilliers (en couverture de la Gazette ne 17 du 3 mai, voir l'article Gustave Caillebotte en son jardin), Renoir et Raoul Dufy, chacun avec un sujet emblématique, rencontraient le succès. 162 495 € récompensaient le petit Bouquet d’anémones (24 x 19,5 cm) du premier, 137 496 € goûtant La Promenade au Havre du second, peinte en 1922 (reproduite page 88 de la Gazette no 23 du 14 juin, voir l'article Le paysage réinventé). L’été qui s’annonce sera propice aux visites : l’occasion de partir à la découverte de la maison de Renoir à Essoyes, dans l’Aube ouverte depuis juin 2017 , et de l’exposition consacrée par le MuMa à Dufy, l’enfant du pays, jusqu’au 9 novembre.