Après une âpre lutte sur les océans pour leur acheminement, il a fallu abriter leurs précieuses senteurs… Orfèvres et céramistes ont alors rivalisé d’ingéniosité. Aux enchères, l’addition peut être salée.
Allemagne, vers 1600-1610, nef en argent et vermeil, pied ajouré à décor d’un personnage tenant une guirlande, la coupe en forme de bateau gravé de rinceaux, avec des soldats en armes debout sur le pont, h. 22 cm, poids 149 g. Paris, Drouot, 17 mai 2013. Brissonneau et Daguerre OVV. M. Derouineau. Adjugé : 24 500 €
Allemagne, vers 1600-1610, nef en argent et vermeil, pied ajouré à décor d’un personnage tenant une guirlande, la coupe en forme de bateau gravé de rinceaux, avec des soldats en armes debout sur le pont, h. 22 cm, poids 149 g. Paris, Drouot, 17 mai 2013. Brissonneau et Daguerre OVV. M. Derouineau. Adjugé : 24 500 €
Depuis la haute Antiquité, hommes et marchandises circulent sur tout le plateau continental eurasiatique. Hérodote (480-425 av. J.-C.) est le premier à en parler. Des caravanes serpentent sur des milliers de kilomètres au pas lent et balancé des chameaux amenant vers l’Europe, émerveillée, des porcelaines, de l’ambre et de l’encens, du camphre et du musc, des pierres et du bois précieux… Et des épices. En l’an 812, Charlemagne nommait les aromates «les amis du médecin» et dressait une liste de 74 bonnes herbes à cultiver dans les jardins impériaux. Quant au mot «épice», il n’apparaît pas avant 1150 dans la langue française. Avec l’arrivée de l’Islam, les commerçants arabes ont peu à peu pris le contrôle du commerce avec l’Afrique et l’Asie mais les puissants marchands génois et vénitiens continuent à s’approvisionner auprès de l’Empire byzantin. Après la prise de Constantinople par les Ottomans, en 1453, les choses se corsent. Il devient quasiment impossible de parcourir les déserts et le commerce avec le lointain Orient se trouve considérablement ralenti. Il en fallait plus pour décourager les intrépides négociants. Qu’à cela ne tienne, en effet, si l’on ne peut plus passer par la terre, on passera par les mers. Il suffit pour cela d’inventer de nouvelles routes. Et c’est ainsi que la quête de minuscules grains parfumés rejoint l’histoire des grandes découvertes.
François Grégoire (cité en 1690), Rennes, 1712-1713, saupoudroir en argent de forme balustre posant sur un piédouche bordé de godrons,…
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