Depuis un demi-siècle, l’éditeur brésilien réunit l’une des plus grandes collections privées de lettres et manuscrits autographes au monde. La traduction française de l’ouvrage que Taschen lui a consacré est parue. L’occasion d’échanger avec cet enquêteur jamais rassasié.
Doté d’une culture très vaste, il est aussi d’une ferveur des plus communicatives. Des quelque cent mille documents qui forment l’une des plus grandes collections d’autographes au monde, Pedro Corrêa do Lago a tiré une quantité d’anecdotes sur nombre d’hommes et de femmes qui ont marqué l’histoire occidentale et sud-américaine dans les domaines les plus divers. Fils de diplomate, polyglotte, ancien représentant de Sotheby’s au Brésil, membre du conseil d’administration de la Biennale de São Paulo et commissaire d’exposition, il a présidé la Bibliothèque nationale du Brésil de 2003 à 2005, et a signé plus de vingt ouvrages sur les manuscrits et l’art de son pays, qu’il défend ardemment. Sa collection a bénéficié l’an dernier de la première exposition jamais consacrée par la Morgan Library de New York à un ensemble privé de manuscrits : 800 000 visiteurs ont ainsi pu partager sa passion.
Sitting Bull (vers 1831-1890), portrait du chef amérindien portant un autographe de Buffalo Bill, vers 1885, 16,5 x 10,7 cm (détail).
Pourquoi avoir décidé de rééditer votre collection, seize ans après sa première publication ? Avec le précédent livre, True to the Letter , l’idée était de montrer au plus grand nombre le charme discret des autographes, auquel, finalement, peu de beaux ouvrages…
com.dsi.gazette.Article : 11227
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