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Paysans et marchandes de l’Indochine

Résultat 50 840 EUR
Publié le , par Philippe Dufour
Vente le 19 juin 2021 - 14:00 (CEST) - 8, rue Dominique-Larréa, Z.A. Layatz - 64500 Saint-Jean-de-Luz

À Saint-Jean-de-Luz, deux toiles exécutées par deux artistes vietnamiens nous replongeaient dans l’atmosphère de l’ancienne colonie française.

Xuan Nhi Luong (1913-2006), Récolte au Vietnam, huile sur toile signée, 46 x 63 cm.... Paysans et marchandes de l’Indochine
Xuan Nhi Luong (1913-2006), Récolte au Vietnam, huile sur toile signée, 46 63 cm.
Adjugé : 50 840 

La scène porte la signature de Xuan Nhi Luong, et relate une Récolte au Vietnam. L’artiste a – naturellement – suivi l’enseignement de l’École supérieure des beaux-arts de Hanoï, d’où il sortira diplômé en 1937. On le constate sur cette toile (46 63 cm) : l’artiste – admirateur des impressionnistes –, a totalement intégré la « manière » occidentale, usant de larges touches de matière. Surnommé «le maître des verts» pour avoir abondamment usé de cette couleur dans ses paysages – sans doute influencé par l’un de ses célèbres professeurs, Joseph-Marie Inguimberty –, il recevait 50 840 € pour cette vision moderne des travaux des champs. Analysé dans la Gazette n° 23 (voir l'article Sur le fleuve Rouge page 190), le panorama montrant le Marché flottant à Hanoï devant le pont Long Biên (ou Paul-Doumer) était dû à Led Khanh. L’huile sur toile (80 150 cm) qui reprend les teintes ocre des limons charriés par le Mékong, traversant l’œuvre en diagonale, a emporté 21 080 €. Venait ensuite, exécutée en Chine au XVIIIe siècle, une coupe en porcelaine émaillée bleu et blanc (diam. 24 cm), à décor dans le bassin d’un paysage stylisé avec vague et couché de soleil. Portant la marque apocryphe «Xuande» sous la base, elle a recueilli 13 020 €. Avec les arts décoratifs européens, on retrouvait une forte enchère, s’élevant à 44 640 €, alloués à une paire de vases couverts en porcelaine émaillée polychrome de Meissen, datant de la seconde moitié du XIXe siècle. De forme balustre sur piédouche, dotés de deux anses aux têtes de lion, ils arborent un décor d’allégories des quatre saisons dans des cartouches au fond bleu nuit (h. 42 cm). Ces fragiles porcelaines pouvaient prendre place sur une étonnante paire de consoles de la même époque ; en chêne sculpté, au plateau trilobé soutenu par un chien assis en ronde bosse, avec branchages et rinceaux (91 77 50 cm), elles méritaient bien 7 812 €.

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