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Paysage crépusculaire par Claude Monet

Publié le , par Caroline Legrand
Vente le 24 mars 2019 - 14:00 (CET) - 10-12, rue de Gouët - 22000 Saint-Brieuc

«Comme la lumière attire les papillons, la Normandie attire les artistes», écrivait Guy de Lourcade, en 1909. Yport, situé entre Étretat et Fécamp, fait notamment partie de ces endroits de la côte d’Albâtre appréciés des écrivains et des peintres. Parmi les uns, Guy de Maupassant situe l’action de son roman Une vie dans...

Claude Monet (1840-1926), Yport la nuit, pastel sur papier, contrecollé sur un papier... Paysage crépusculaire  par Claude Monet
Claude Monet (1840-1926), Yport la nuit, pastel sur papier, contrecollé sur un papier support, cachet de signature «Claude Monet» sur le papier de montage, 13,2 26 cm.
Estimation : 50 000/80 000 

«Comme la lumière attire les papillons, la Normandie attire les artistes», écrivait Guy de Lourcade, en 1909. Yport, situé entre Étretat et Fécamp, fait notamment partie de ces endroits de la côte d’Albâtre appréciés des écrivains et des peintres. Parmi les uns, Guy de Maupassant situe l’action de son roman Une vie dans ce village de pêcheurs. Parmi les autres s’impose Claude Monet. La vie et l’œuvre du père de l’impressionnisme sont intimement liées à la Normandie. Il passa sa jeunesse au Havre, où il rencontra Eugène Boudin, qui l’amena le premier peindre en plein air, sur les bords de mer. Il reviendra régulièrement dans la région, notamment à Honfleur où il rejoint Jongkind et Boudin à la ferme Saint-Siméon , ou encore au Havre ou à Sainte-Adresse, chez ses parents. On le retrouve aussi du côté d’Étretat, en 1868, puis entre 1883 et 1886. C’est peut-être de cette dernière période que date ce petit pastel offrant un séduisant jeu de lumière et de dégradé de couleurs. Le peintre se promenait dans ses paysages préférés, son carnet de croquis en main (la taille de cette feuille correspond parfaitement), à la recherche d’une vue à reproduire sur le vif. Ici, il a choisi le moment du coucher du soleil, laissant poindre à l’horizon les derniers rayons qui éclairent le ciel bleu assombri. La fenêtre illuminée indique la présence humaine en plein cœur de ce paysage sauvage. Bien qu’il n’existe qu’une centaine de pastels connus de sa main, Monet aimait ce médium permettant de travailler rapidement sur le motif, de saisir la lumière. Il en réalisa une vingtaine au début des années 1880 dans cette région, où il apprit à maîtriser cette technique aux côtés de Boudin. Il n’a livré aucune version peinte de cette composition. Ce dessin n’est donc pas un travail préparatoire, mais bien une œuvre à part entière. Présent au catalogue raisonné de l’artiste (Lausanne, 1991), et reproduit dans le volume V sous le numéro P6 (page 156), il a été découvert au sein d’une collection particulière de la région de Saint-Brieuc. Il avait été offert à son propriétaire actuel par son oncle, un galeriste parisien, qui le tenait lui-même du fils du peintre, Michel Monet. Au début des années 1960, il avait rencontré celui-ci dans le village de Sorel-Moussel, où il passait ses vacances. Une rencontre heureuse…

dimanche 24 mars 2019 - 14:00 (CET) - Live
10-12, rue de Gouët - 22000 Saint-Brieuc
Armor Enchères
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